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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 20:08

Le mieux est que j’aille directement au but, puisque comme vous l’aurez compris, je suis très occupé en ce moment (surtout quand des personnes répondant aux noms de Yann et de Julie viennent me bouffer de mon temps en prenant un chocolat -je vous l’avais dit que vous vous prendrez une belle critique. Mes chers lecteurs, vous pouvez les pourrir !), et ce n’est pas le même type d’occupation que dans les premiers posts sur la Suède ! Il y a un moment pour tout. Et comme diraient certains ou certaines, si je suis parti à l’étranger, c’est avant tout pour continuer mes études et en apprendre plus sur leur fameux « système éducatif » (je ne sais pas trop pourquoi mais il me semble en voir déjà qui rigolent !).

Vous vous demandez tous très certainement ce que je dois faire de si précieux et qui prend tout ce temps alors que je suis un simple étudiant ERASMUS, et on ne le sait que trop bien, le étudiants ERASMUS ils passent leur année scolaire à glander et faire la fête. Que nenni ! Rien de tout ce que l’on m’avait annoncé en matière d’études ne s’avère vrai ! [ndlc : s'avérer vrai* c'est un pléonasme, si ça s'avère, c'est forcément vrai ^^] Et puis c’est vrai, je suis un simple étudiant ERASMUS, et mon statut ne m’avantage pas sur les autres. Il faut dire que nous sommes une majorité d’étrangers à suivre mon cours de Droit International : seulement  cinq Suédois(e)s .

Avant tout, il faut apprendre à savoir gérer son temps de travail parce que certes, nous n’avons pas beaucoup d’heures avec notre prof (« contact hours ») mais nous avons énormément de recherche à faire. Dès le premier séminaire (par opposition aux lectures qui sont en fait des cours magistraux), nous avons dû préparer avec mon groupe un exposé oral de 10 minutes sur « Pourquoi un Etat se conforme aux règles de droit international ». Alors le travail en groupe se déroule très bien, je suis avec deux Suédois, deux Australiens, et Inès. Mais en plus de cela, nous devons répondre à d’autres questions sur l’objet du séminaire, nous devons écrire des essais (le mien : Succession to Treaty) , et nous devons lire une quantité assez impressionnante de pages !  Tout ça, c’est pour chaque séminaire, soit environ deux fois par semaine.

Passons à la différente approche de l’éducation. Je ne déconnais pas quand je parlais de leur impressionnant système éducatif. En effet, tous les cours sont basés sur des problèmes concrets auxquels doivent répondre les étudiants. Il ne faut pas se ramener avec une simple feuille et dire, moi j’ai tout compris et je n’ai pas pris la peine de noter mon raisonnement. Le prof vous fusille si le cas se présente. Pour nous en droit, il faut se mettre dans la peau d’un avocat international et adopter une approche concrète et logique dans le but de résoudre tous les problèmes qui se posent tout en ratissant les différentes possibilités ou interprétations imaginables. C’est pas de la tarte, et encore plus en anglais. Déjà que c’est une méthode assez méconnue dans notre système, il faut encore savoir comprendre ce qu’on lit et ce dont nous allons aborder dans une langue étrangère.

J’insiste sur le fait que ce soit encore et toujours une langue étrangère : je suis loin de tout comprendre à mes cours et de savoir répondre du tac au tac alors même que j’ai la réponse en français dans ma tête. Mais il faut savoir relativiser, je suis là pour apprendre l’anglais en plus d’apprendre du droit !

Tiens, il n’apprend pas le suédois ? True and funny story (comme aurait dit Barney dans How I met your mother). J’ai rempli ma feuille pour prendre des cours de suédois et je l’ai montrée à ma conseillère internationale qui l’a à son tour tamponnée et y a inscrit des informations. Elle m’a dit qu’elle s’occupait de l’envoi de ce formulaire, ce qui m’a rassuré parce que je ne savais pas du tout où pouvait se trouver le département des langues scandinaves.

Quelques jours après, je suis allé me renseigner afin de savoir dans quel groupe j’étais inscrit. Ma surprise fut grande lorsque j’ai cherché en vain mon nom sur le tableau. Le problème, m’a-t-on expliqué, est que ma conseillère -qui est un peu dans la lune- avait oublié de remplir des champs fondamentaux sur mon formulaire. Ce faisant, je n’ai pu être inscrit dans un cours ! Injustice, clamai-je, mais ma requête ne put être entendue ! Ici, il faut payer pour les fautes commises par les autres. Je suis donc encore aujourd’hui dans l’attente de désistements de la part d’étudiants.

Dernière chose, parce que mon post commence à devenir long sinon : à la bibliothèque, les étudiants y travaillent vraiment… Personne ne parle, même pas un peu a voix basse ! Ils ont tous leur livre, leur « additional reading material for seminars », et ils restent concentrés sur ce qu’ils font. Imaginez-vous la bibliothèque de l’Arsenal en période d’exam, ou mieux, une bibliothèque remplie de premières années en médecine.

Le petit plus que j’ai en ayant choisi ce cours, c’est que tous mes examens sont à faire à la maison !

 

Et voilà que les deux incrusteurs arrivent pour me pourrir ma soirée ! ^^ En plus ils sont juste à côté et Julie vient de péter mon casse-tête !

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